Comme pour n’importe quel organisme, les différentes fonctions du corps du koi, et du poisson en général, requièrent de l’énergie. L’activité, la reproduction, la croissance, les métabolismes de base et le maintien de la santé demandent un apport énergétique important. Par ailleurs des éléments structuraux sont également indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Les protéines, les glucides et les lipides (les macronutriments) assurent notamment l’apport énergétique ainsi que certains nutriments essentiels. Les micronutriments (vitamines et minéraux) n’apportent pas de calorie mais par contre sont indispensables pour générer une bonne performance dans l’utilisation des macro nutriments.

1.Les protéines et les koi

Les besoins protéiques des koi demandent une alimentation composée à environ 30 à 35% en protéines avec un spectre particulier en acide amineés. Les acides aminés essentiels contenus dans les protéines participent à la croissance, la réparation des tissus, elles ont donc un rôle structural. Elles participent aussi à la santé générale, en particulier le système immunitaire, mais aussi la digestion le transport d’oxygène, et à la reproduction. Elles ont donc également un rôle fonctionnel. Ainsi, on comprend aisément que la qualité des protéines a une forte influence sur le fonctionnement et la structure du poisson. Il existe une multitude de protéines qui se différencient par le nombre et le type d’acides aminés qui la composent. C’est la nature de ces acides aminés ainsi que leur quantité qui détermine la qualité des protéines. Suivant leur source, leur composition est différente. Par exemple, les farines de poisson contiennent des protéines très qualitatives pour l’alimentation des koi, c’est la meilleure source qui soit pour nos koi, mais en contrepartie elle est généralement très coûteuse. Bien sûr ces farines peuvent être équilibrées avec d’autres sources de protéines, moins onéreuse, à partir du moment où elles répondent aux besoins essentiels en acides aminés du poisson. Les farines d’origine animale maintenant bannies sont de nos jours remplacées par les farines d’origine végétale (blé, pois, féverole ou encore soja), mais l’apport protéique est faible et il est souvent nécessaire de compléter avec des acides aminés pour combler les carences. L’apport de friandise peut ponctuellement renforcer la disponibilité en acides aminés essentiels. Les chrysalides de vers à soie, vers molitor et autres crevettes sont des appoints aux granulés fort appréciables pour la croissance et la santé, notamment en période estivale où les besoins sont bien plus importants.

2. Les lipides et les koi

Dans l’alimentation de nos koi, les lipides sont source d’énergie pour la croissance et contiennent des acides gras essentiels AGE (types n-3 et n-6) ainsi que des vitamines liposolubles (A, D, E et K) indispensables à la bonne santé et une reproduction normale. Les besoins en acides gras diffèrent selon les espèces, mais de manière générale, les huiles de poissons restent l’apport le plus qualitif. Leur prix et leur disponibilité (dans une démarche ecoresponsable) les rendent peut attractives pour la préparation des aliments pour koi, et de ce fait sont remplacées, au moins partiellement, par des huiles végétales, dont la teneur en AGE est moindre sans que cela ait pour autant, d’impact sur la croissance. L’inclusion d’huile dans la composition des aliments permet, outre la satisfaction des besoins fonctionnels, d’obtenir une bonne croissance avec un apport moins important de protéines et donc moins de polluants azotés.

3.Les glucides et les koi

Contrairement aux protéines et aux lipides, les glucides ne contiennent pas de nutriments essentiels, par contre ils représentent une source d’énergie économiquement interessante. Si la cellulose ne peut pas être gérée par l’organisme de la carpe, l’amidon quant à lui peut être transformé et stocké. Les besoins en glucides ne sont pas primordiaux dans l’alimentation de la carpe, ils ont l’avantage de permettre au poisson de faire un « stock d’énergie » pour les périodes de jeûne. Des études ont également montré que l’augmentation du taux de glucides dans l’alimentation permet au poisson de consommer moins de protéines. Point de détail, les glucides tels que l’amidon sont également nécessaires pour produire des pellets flottants car ils se dilatent lors de l’extrusion (« cuisson »).

4. Les vitamines et minéraux pour les koi

Les vitamines sont des composés organiques nécessaires en petites quantités à une croissance, une santé et un fonctionnement normaux, et les minéraux sont des substances inorganiques nécessaires aux mêmes fins. La teneur en ces oligo éléments varie en fonction de l’origine des matières premières choisies pour la fabrication de l’alimentation. L’usage de compléments alimentaires tels que le vitaspray assure d’avoir toujours des taux de vitamines et minéraux optimum pour le poisson. De même des apports en fruits frais tels que orange, pastèque par exemple sont des moyens faciles de supplémenter les pellets en vitamines et autres oligo éléments.

5. Conclusion

Le choix d’un aliment de qualité est, comme on vient de le montrer essentiel à la bonne santé, à la croissance et à la reproduction des koi. Mais souvent un aliment qualitatif est délaissé à cause de son prix, pourtant ce n’est pas une économie à faire, car le risque de fragiliser le poisson avec des aliments pauvres implique maladies, et donc des dépenses de soins. Finalement ce que vous ne dépensez pas en nourriture, vous le dépenserez en traitement, et il n’y a ni sécurité sociale ni mutuelle pour les koi!

Alors il est vrai que choisir son aliment en regardant les étiquettes de composition plutôt que l’étiquette prix peut sembler fastidieux mais, et c’est vrai pour vos autres animaux de compagnie, mais c’est souvent salvateur.

Parmi les grands noms dans le domaine de l’alimentation, le groupe Kyorin qui fabrique les pellets HIKARI jouit d’une excellente réputation tant auprès des professionnels, y compris les fermes japonaises, que des particuliers.