Lorsque l’on démarre dans ce nouveau hobby, il n’est pas toujours simple d’y voir clair.

Efforcez vous de prendre appui sur des spécialistes bassin et/ou koi, les chaînes de magasins pluralistes/multisecteurs étant souvent moins pertinents et moins précis dans leurs conseils ou leurs informations.

Il y a de nombreux facteurs à maitriser (et donc à comprendre) pour que l’équilibre se fasse dans votre plan d’eau, quelque soit sa taille. Vous pourrez retrouver sur ce blog des informations sur la filtration, le cycle de l’azote, l’oxygénation…

Considérons que votre bassin est bien conçu, la filtration correctement démarrée et les poissons convenablement acclimatés. Tout devrait fonctionner pour le mieux. Oui, dans un premier temps, probablement. Mais naturellement, des minéraux sont consommés, de la nourriture introduite, des excréments sont rejetés, des oiseaux ou des batraciens sont venus profiter de votre coin de paradis… Bref ce n’est pas un milieu clos ni protégé et toutes ces variations peuvent provoquer potentiellement un disfonctionnement. Il va donc être nécessaire de surveiller tout ça.

Soyez observateur! Une eau qui se trouble légèrement, un comportement anormal de vos petits protégés, cela doit vous intriguer. Lorsque vous regardez vos poissons, prenez quelques minutes pour une approche plus spécifique, si il y a un souci, vos poissons sauront vous l’indiquer.

Les principaux signes d’alertes à surveiller:

  • Frottements
  • Sauts ou coup de speed (accélération soudaine)
  • Apathie voire léthargie
  • Perte d’appétit
  • Voile terne (grisâtre ou blanchâtre), surproduction de mucus
  • Rougeur
  • Exophtalmie ou endophtalmie (yeux ressortis/rentrés)
  • Plaies, ulcérations
  • Nageoires rongées, fendues, décomposées
  • Ecailles soulevées, gonflements, corps en forme de « pomme de pin »
  • Difficultés respiratoires, poissons qui ouvrent souvent la bouche, rentent en surface, sous les retours de cascade ou de pompe
  • Boules blanchâtres avec un aspect cireux, sur les nageoires, la bouche, taches cireuses diffuses sur le corps
  • Taches blanchâtres, grisâtres voire verdâtres (telles des algues)

La première chose à faire en cas de signes d’alerte: TESTEZ L’EAU et assurez vous qu’elle est suffisamment oxygénée (notamment en période de forte chaleur). L’eau est le milieu de vie de vos poissons, le moindre déséquilibre provoque de l’inconfort et ils vous le font savoir. Si les tests sont corrects (pH entre 7 et 8, KH proche de 9, GH proche de 12, nitrites à 0, ammoniaque à 0, nitrates faibles et inférieurs à 30ppm, globalement le problème ne se situe pas de ce côté. Il va donc falloir envisager « une maladie ».

Le terme maladie regroupe 4 origines de problèmes (si je fais exception des tumeurs entre autre, sur lesquelles seul un vétérinaire pourra faire un diagnostique). Pour faire simple, les maladies pourront donc être d’origine bactérienne, virale, parasitaire ou fongique. En fonction de cette origine, il faudra choisir le traitement approprié.

Le terme maladie regroupe 4 origines de problèmes (si je fais exception des tumeurs entre autre, sur lesquelles seul un vétérinaire pourra faire un diagnostique). Pour faire simple, les maladies pourront donc être d’origine bactérienne, virale, parasitaire ou fongique. En fonction de cette origine, il faudra choisir le traitement approprié.

Pour vous aider à repérer grossièrement quelle peut être l’origine de la maladie, voici un schéma récapitulatif:

Il arrive que des poissons soit en difficultés respiratoires non pas à cause d’une maladie mais simplement parce que le taux d’oxygène dans l’eau est insuffisant. Le simple fait de brasser d’avantage, de conforter l’apport d’oxygène à l’aide d’un compresseur supplémentaire résoudra ce comprtement.

Concernant les maladies virales, malheureusement, il n’y a rien à faire, il n’existe pas de remède. L’expression du carp pox (variole), maladie bénigne, peut être atténué avec des compléments alimentaires. Je vous invite à lire l’article dédié. Pour la maladie du sommeil, malheureusement, le taux de mortalité risque d’être important. Rapprochez vous d’un spécialiste pour vous aider. Concernant le KHV, maladie virale qui décime très vite l’ensemble d’un bassin, on ne la rencontre que rarement au regard des contrôles réalisés notamment lors de l’import des depuis le Japon. Toutefois, notez qu’il s’agit d’une maladie extrêmement grave, contagieuse, qui nécessite une déclaration auprès de la DDPP, direction départementale de la protection des population de votre département. Il est très vivement conseillé d’euthanasier les survivants, même si cela vous brise le coeur. Ces derniers seront porteurs sains et recontamineront toute carpe que vous remettriez dans votre bassin. Une désinfection rigoureuse de l’installation s’imposera.

Les mycoses, souvent associées à une attaque parasitaire ou bactérienne, se soignent assez facilement avec des produits classiques tels que FMC ou Alparex. Quoiqu’il en soit un frottis préalable est souhaitable afin de contrôler la présence de parasites éventuels.

Les attaques bactériennes nécessiteront un traitement au minimum antiseptique voire antibiotique. En cas de difficulté, tournez vous vers un spécialiste qui vous orientera vers un vétérinaire dans le cadre d’une attaque plus virulente.

Pour tout ce qui est parasites, leur identification ne peut se faire que via un frottis, c’est à dire un prélèvement de mucus avec examen microscopique. Pour cela je vous invite à lire notre article consacré à cette pratique.

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