capacité d'épuration d'un filtre

Capacité d’épuration d’un filtre

La plupart du temps, les filtrations sont vendues pour un volume de bassin donné. Je trouve qu’il serait plus juste de parler de la capacité d’épuration d’un filtre. Certes, en toute logique, on devrait respecter un quota de koi en fonction du volume du bassin. Mais je sais par expérience que ce n’est pas toujours le cas, que parfois la « collectionnite » l’emporte… On se retrouve avec des bassins surpeuplés et des filtrations qui deviennent insuffisantes. Le lien entre la quantité d’aliment et la filtration est indéniable et guidera vos pratiques.

Bien entendu, plus on est en surpopulation, plus la concentration en déchets est importante et plus le risque est grand d’avoir de sérieux problèmes. Alors, les écarts de nourritures seront très vites ressentis sur la qualité de l’eau.

Bases de calculs

Pour le fonctionnement on va s’intéresser aux protéines contenues dans les aliments pour koi. Ces protéines se dégradent successivement en ammoniaque, nitrites et nitrates. On considère que sur la ration d’aliments que l’on donne, environ 65% des protéines ne sont pas digérées. Ces déchets protéinés iront dans le filtre. Une bonne part sera éliminée mécaniquement. Donc, plus votre filtre mécanique est performant moins il y aura besoin de bactéries pour éliminer les résidus.

La filtration concernant le cycle de l’azote, on va donc estimer la quantité moyenne d’azote contenue dans les protéines. On va garder en tête que celles ci sont constituées d’environ 16% d’azote.

Ceci dit, dans une nourriture donnée, c’est donc le taux de protéines qui va nous fournir la quantité d’azote contenue dans les déjections.

Techniquement, un chiffre communément acquis en matière d’épuration est qu’il faut environ 5m² de support bactérien pour éliminer l’équivalent d’un gramme d’azote. Petite remarque pour les lecteurs avisés, je n’ai retrouvé aucune publication scientifique ou aucune recherche étayant cette donnée. Je vais admettre cette valeur, mais si une bonne âme veut m’apporter une référence sur ce point, j’en serai ravie.

Exploitation des informations

Avec l’ensemble de ces informations chiffrées, je vous ai concocté un petit tableur. Il vous permet d’évaluer (en théorie) le volume de masse filtrante nécessaire à l’élimination d’une quantité donnée de nourriture. En résumé, vous indiquez dans le tableur la masse de nourriture que vous donnez quotidiennement ainsi que sont taux en protéines et vous obtenez le volume de tapis, d’helix, de biocérapond nécessaire pour digérer tout ça. Attention ce sont les valeurs pour un seul média, par pour une combinaison! par ailleurs, l’hypothèse se base sur une filtration mécanique convenable type brosses. Il va sans dire, qu’avec un filtre à grille ou à tambour, les volumes nécessaires seront très en dessous. Mais qui peux le plus peut le moins, n’est-ce pas!

Une seconde partie du tableur propose la démarche inverse. Vous notez les volumes de vos différents média, le taux en protéines dans la nourriture distribuée, cela vous révèle la quantité théorique de granulés que le filtre pourra digérer.

Conclusion et téléchargement

Je rappelle, ce sont des estimations, des calculs théoriques qui sont là pour vous donner un ordre de grandeur. Une bonne filtration mécanique, l’oxygénation de vos masses filtrantes seront des facteurs améliorant l’efficacité du filtre. Le volume du bassin, le débit de la pompe, la présence d’un uvozone sont également des facteurs importants dans le système filtrant.

Petite remarque finale. Je n’ai effectué aucune estimation avec la mousse que l’on retrouve dans certains « filtres ». En effet, je considère que ce média est bien peu adapté pour une filtration de bassin à koi au regard de son colmatage rapide.

Pour finir, vous l’attendiez tous: